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17 avril 2006

Amalfi, le nom d’une côte mythique et dernier point de chute

C’est un petit joyau de ville au passé si riche qu’on y perd le nord, farouchement attachée aux liens commerciaux et maritimes dont elle jouissait avec les comptoirs d’orient, à tel point que le vieux serveur qui mixe les cocktails depuis toujours au bar Savoia (et que les habitués appellent affectueusement il nonno, le grand-père) se déclare fièrement comme appartenant à la « République amalfitaine ». Il officie dans les lieux comme comme dans un autel où un lieu de pèlerinage, et au bout d’une demi-heure l’on comprend pourquoi. Dénuée de ses touristes, la ville en hiver retrouve ses vrais adeptes, comme Alfonso le vieux monsieur rescapé du secteur horeca qui jette du pain aux mouettes dans le port , et qui embrasse avec fougue ces deux dames milanaises fortement endimanchées, frileusement enveloppées dans leur « pelliccia » ou fourrure et qui se rendent à Amalfi pour leur quatorzième hiver consécutif. Sur le Nouvel An que l’on célèbre dans les criques elles ne tarissent pas d’éloges, et l’empressement qu’elles mettent à saluer le vieux Alfonso est plus éloquent que n’importe quel discours. Le lendemain matin c’est la Valle dei Mulini qui nous attend, cette vallée pittoresque alimentée par un torrent où l’on peut visiter les ruines, désormais envahies par les herbes folles, des plus vieilles papeteries d’Europe. Et l’on repart le cœur gros, en se disant bien que la région n’a pas dévoilé tous ses secrets et qu’il faudra y revenir, mais en basse saison surtout, quand les soirées sont glacées et les matins embrumés, et que les petits bars du port enveloppés dans la vapeur blanche des froids matins d’hiver livrent tous leurs secrets aux aventuriers de passage…
Paru dans le site www.patecipez. com, écrit par Erica Mongini